Vapeur légère
Eau s’élève
Vers le ciel bleu
Des fois grisonnant
Parfois noircissant
D’autres fois s’énervant
Quelques fois foudroyant
Crachant son sang
Ses tripes
Se vidant
De son essence
Mourant
Sans laisser de trace
Comme si en vérité
Il n’avait jamais existé
La pluie n'est jamais bien loin. Pourtant, si l'on y regarde bien, le soleil non plus...
Face à la ligne de
départ,
j’entrevois l’horizon,
tandis que mes doigts
brûlant de sueur
caressent le volant,
laissant une longue
trainée de transpiration.
Le drapeau à damier
ne tardera pas à
s’abaisser.
J’allume les gaz,
je positionne mes pieds.
Je saisis le levier
de vitesse,
ivre d’allégresse.
Mon moteur ronfle,
mon coeur gonfle.
Ils montent dans les tours,
puis se calment, en coeur,
quand je relâche
l’accélérateur.
La pression m’accable,
l’excitation me domine.
Une question me taraude,
comme la dernière fois,
et celle qui précédat.
Le drapeau s’abat.
J’écrase la pédale et
fonce comme une balle.
Je balaye mes préoccupations,
jusqu’à la prochaine course,
dans le cas où
j’atteindrais
cette sublime ligne
d’arrivée.
Par ma Naissance, j’entre en Enfance.
Pour ma Défense, j’étais Innocence,
Et non violence. J’ai passé la Porte.
Pureté et Beauté,
Du Haut Royaume
M’ont échappé.
Je suis Enfant, je suis Jeunesse,
Je découvre l’Enfer, de cette Terre.
Cette Amour infernal, d’une merveilleuse Vie,
Au Coeur d’un Paradis meurtri.
N’est-il pas le Mal, m’empêche-t-il de voir ?
Devrais-je lutter, afin de mieux remonter ?
J’ai finalement grandi, j’ai vieilli.
Je vois la Vie, sous un nouveau Jour.
Le Soleil s’est levé, la Lumière s’est allumée,
La Nuit nous a quittés.
L’apparition de nouvelles Couleurs,
Font renaître dans mon Coeur,
Cette Enfance disparue,
Et tant regrettée.
Elle ne reviendra jamais.
Je la chérirai, la désirerai,
Sans même espérer,
Pouvoir la retoucher.
Je pleure, je meurs,
Comme tous ces êtres autour de moi,
Sans aucune Consistance,
Éphémères, mère, mer…
Le Temps a passé,
Si vite, sans Pitié.
La Mort m’a emporté.
Les Flammes m’ont consumé.
Je suis perdu.
Ou à jamais comblé.
J’attrape ma plume, vite,
Pour ne pas être emporté,
Par cet Oubli,
Dans lequel toute personne peut
Sombrer.
Si la regarder t'inspire des poèmes
c'est qu'elle t'attire.
Si elle te lie
c'est que tu as une chance
de voir de l'importance
dans l'étincelle de malice
qui brille dans ses yeux gris teintés de vert
Mais ne t'avance pas trop vite
la flammèche illuminant son regard
pourrait s'atténuer
ou simplement s'éteindre.
Ne prévoit donc rien.
Laisse couler le flot des événements
attendant ce moment intime
ou vos peurs s'effaceront.
Ce n'est qu'alors que la flamme
brûlera de toute sa puissance.
Ce désir ardent te consumant
sera dès lors partagé
Hiver commence
Blancheur tombe
Arbres blanchissent
Sol se mouille
Terre se repose
Je regarde par la fenêtre
Les flocons dansant
Dans un vent si doux
Et un froid insupportable
Ils dégringolent
De petites étoiles
Essayent de s’accrocher
Sur ce sol mouillé
Où elles sont si peu désirées
Les pauvres deviennent alors
De pauvres flaques
Je suis immobile
Observateur de ce calme
D’une intensité rare
Tout n’est plus que blanc
Le temps s’est arrêté
Le ciel souffle enfin
Respire
Nous offrant
Ce cadeau merveilleux
La neige est là
Qu’elle reste longtemps